Une fois notre pièce réalisée, se pose la question du décor. Nous pouvons plonger dans les variations d’émaux, les multiples techniques du décor à l’engobe comme le sgraffite ou le Mishima si tu sais dessiner. Si tu préfères exploiter les photos, travailler sur des illustrations, reproduire des textes, le transfert d’image sur céramique t’ouvrira un vaste champ d’exploration.
Si tu veux te former sur ce sujet, découvre la formation sur le transfert d’image d’Eve Vaucheret. Elle te permettra de maîtriser 5 techniques de transfert d’images sur céramique.
Qu’est-ce que le transfert d’image sur céramique ?
La technique du transfert d’image sur céramique permet d’appliquer une image sur ta pièce en céramique. Cela t’ouvre une grande possibilités de décors… Les images sont généralement transférées en monochrome sur la terre, elles doivent être contrastée. Mais la combinaison de ces transferts avec des engobes ou d’autres décors te permettront de créer un univers plus complexe.
Sur quels types de pièces transférer l’image ?
Les transferts d’image se réalisent plus facilement sur une pièce plate. C’est pour cela que cette technique est généralement associée au travail à la plaque . Nous pouvons imprimer le motif sur la plaque avant de lui donner sa forme.
Cependant, en fonction de la méthode utilisée, tu peux aussi transférer tes images sur des pièces tournées, sur des pièces bombées/concaves. Il faut juste prévoir la découpe de l’image pour qu’elle puisse s’adapter à la forme de la pièce. Ou éventuellement transférer ton image en plusieurs morceaux.
A quelle consistance transférer l’image ?
En général, les transferts d’image sont réalisés sur terre crue. Cela permet d’appliquer l’émail au-dessus pour protéger le décor. Seuls, les chromos appelés aussi décalcomanies, se placent sur pièces déjà émaillées. Dans ce cas, on parle de troisième feu.
Le pré-requis, le travail de l’image
Avant d’utiliser une image pour la transférer, la première étape est de la travailler avec un logiciel. Tu peux utiliser Gimp, logiciel gratuit, ou Photoshop pour les personnes plus avancées. Ces logiciels te permettent de jouer sur le contraste des couleurs, de les travailler en noir et blanc, et de les inverser pour reproduire un texte. Les images avec des motifs ou des silhouettes sont faciles pour le transfert d’images. Le transfert de photos nécessitera un travail préalable plus long sur le logiciel.
Le jus d’oxyde ou l’engobe ?
Beaucoup de ces techniques sont à réalisées avec du jus d’oxyde, d’autres avec des engobes. Si tu souhaites plus de détails sur chacune des 2 techniques, réfère-toi aux articles liés.
La différence entre les deux consiste surtout au rendu que tu souhaites obtenir ainsi que la technique utilisée. Pour tous les transferts avec une photocopie, tu dois travailler avec du jus d’oxyde. Pour les techniques du pochoir, à toi de choisir en fonction du rendu plus ou moins opaque que tu souhaites obtenir.
La cuisson
Si tu cuis des pièces où tu as intégré le transfert d’image, ne change pas ta courbe de cuisson par rapport à ce que tu fais habituellement. Il n’y a que pour la décalcomanie pour laquelle la cuisson diffère. En effet, les décalcomanies viennent se placer sur l’émail. Cela nécessite alors une troisième cuisson. On parle alors d’une cuisson de troisième feu.
Les différentes techniques de transfert d’image
La Photocopie inversée
Pour cette première technique, le travail sur les logiciels de retouche d’image est primordial. Tu dois dans un premier temps changer les couleurs, mettre en négatif. C’est la zone blanche de ta photocopie qui sera imprimée. Tu dois ensuite inverser l’image, pour qu’elle s’imprime, finalement, à l’endroit. C’est ensuite un travail minutieux qui doit être effectué avec du jus d’oxyde placé sur les zones blanches.
Le monotype
Pour le monotype, tu vas là aussi utiliser du jus d’oxyde que tu appliqueras par exemple sur un carrelage. Tu viendras ensuite reporter ton dessin, pour bien en marquer les contours. Cette technique est peut-être plus simple, mais moins précise que la première.
Les pochoirs
Le pochoir est un travail assez précis, où tu découperas des motifs dans un papier épais. La précision de cette technique se joue à la précision de ton pochoir. Pour réaliser les motifs, tu peux ensuite utiliser de l’engobe ou du jus d’oxyde suivant le rendu plus ou moins opaque que tu souhaites obtenir.
La sérigraphie
La sérigraphie demande l’achat d’un cadre de sérigraphie sur lequel le fabricant aura imprimé le motif que tu souhaites reproduire sur tes pièces. Cette technique est très précise et t’ouvre un champ vaste de possibilités. Il faut cependant être sûr des motifs et des proportions de l’image que tu souhaites reproduire sur ta pièce. En effet, une fois le cadre acheté, tu ne peux pas le modifier. Fais donc des tests au préalable pour être sûr des dimensions que tu souhaites obtenir.
La décalcomanie
La décalcomanie est une technique d’impression sur troisième feu. Tout comme pour la sérigraphie, tu dois envoyer le document demandé au fabricant qui te l’imprimeras sur un papier de transfert.
J’espère que tu auras trouvé dans cet article les clés pour te lancer dans le transfert d’images sur céramique. Si tu veux aller plus loin, n’hésite pas à consulter la formation d’Eve Vaucheret dans l’Atelier du Bol. Elle te permettra d’intégrer toutes ces techniques à tes projets céramiques.