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Quelle est la température de cuisson idéale d’une argile ?

Chaque argile a une température de cuisson idéale. Pourquoi ? Que se passe-t-il de si important à cette température ? Les fabricants nous fournissent souvent des plages de température mais lorsque celles-ci couvrent 100°C ou 200°C, comment choisir ? Doit-on cuire au plus bas, au plus haut ou au milieu ? Ces questions, tous les céramistes se les posent un jour. Nous allons tenter d’y répondre dans cet article. Cet article fait partie du dossier « Argiles » qui regroupe 8 articles : 1 – Les argiles en céramique2 – Choisir son argile en poterie ou en sculpture3 – Le Guide de la porcelaine pour céramiste4 – Le Guide du grès pour céramiste5 – Le Guide de la faïence pour céramiste6 – L’ argile autodurcissante ou argile sans cuisson7 – Quelle est la température de cuisson idéale d’une argile ?8 – Tester les propriétés d’une argile Pourquoi cuit-on l’argile à hautes températures ? C’est une question bête mais parfois se poser ce genre de questions peut nous éclairer sur le sens de nos habitudes. Une pièce façonnée en argile va être tendre et plastique tant qu’elle est humide. Avec le séchage, elle devient plus dure en surface et très cassante. Une pièce uniquement séchée ne serait pas utilisable au quotidien car trop fragile. La cuisson va rendre notre pièce plus solide. L’évacuation de l’eau et des gaz, le passage du point Quartz et l’exposition aux hautes températures modifient la structure atomique de notre pièce. Cette nouvelle structure augmente sa solidité. On sait que les terres basses températures, comme la faïence, sont plus fragiles que les terres hautes températures. Alors pourquoi la haute température solidifie plus nos pièces ? Et pourquoi doit-on monter jusqu’à 1200, 1250 voir 1300°C ? La vitrification de l’argile Pour comprendre le lien entre température de cuisson et solidité des pièces, il faut s’intéresser aux modifications de structure de l’argile. Avec la montée en température, les particules de notre argile vont se réorganiser pour créer deux structures complémentaires : La mullite permet une vitrification de l’argile sans déformation de la pièce. Après refroidissement, on obtient une structure très résistante. Ce processus démarre autour de 1050°C. Plus il sera avancé, plus la pièce sera résistante. La faïence est donc une argile cuite mais non vitrifiée, elle est donc plus fragile. Le grès et la porcelaine sont des argiles vitrifiées. Importance de la vitrification Pourquoi la vitrification est-elle si importante ? Après tout, la faïence est utilisée pour de nombreuses réalisations et elle n’est pas vitrifiée. Oui, certes, mais elle est tout de même plus fragile au choc. De plus, la faïence est poreuse, elle doit être émaillée pour rentrer en contact avec de l’eau ou des aliments. La vitrification apporte solidité et durabilité à une pièce et elle diminue voir supprime également sa porosité. Songez au verre de nos bouteille, c’est un matériel d’une totale imperméabilité. Si elle est menée à son terme, la cuisson d’une pièce en grès ou en porcelaine referme complètement la terre et la rend imperméable. L’émail n’a alors qu’un rôle décoratif. Pourquoi la porosité est l’ennemi du céramiste (utilitaire) ? Produire des pièces poreuses n’est pas un souci en sculpture mais ça peut le devenir pour la céramique utilitaire. Pour rappel, une pièce poreuse va absorber et stocker de l’eau lorsqu’elle sera mise en contact avec de l’humidité ou tout élément liquide. Bien sûr, un émaillage ( correctement cuit lui aussi ) va permettre d’étanchéifier la zone en contact avec les liquides ou aliments. Quelle est la température idéale de cuisson d’une argile ? Pour mieux visualiser le processus de vitrification, je te propose un graphique réalisé par Matt Katz, un chercheur, ingénieur et céramiste américain qui propose des workshops très qualitatifs sur son site (tout en anglais) : Ceramic Material Workshop Ce graphique montre l’évolution de deux caractéristiques d’une argile haute température en fonction de sa température de cuisson. Que peut-on lire sur ce graphique ? Que doit-on retenir ? Le céramiste produisant de l’utilitaire a donc tout intérêt à cuire ses pièces dans cette plage pour proposer à ses clients de la vaisselle plus solide et durable. Comment déterminer la plage de cuisson de mon argile ? Pour obtenir une pièce la plus résistante et imperméable possible, il faut pousser le processus de vitrification le plus loin possible pour notre argile. Mais attention, tout va dépendre de ta terre ! Deux cas de figure : tu utilises une pâte céramique du commerce ou tu collectes de l’argile autour de chez toi. Si tu collectes de l’argile Je t’invite à consulter l’article « Tester les propriétés d’une terre » pour trouver le test adéquat ainsi que d’autres tests intéressants pour ta démarche. Si tu utilises une pâte céramique Quelle question !? Il suffit de lire sur l’emballage ! Mauvaise réponse ! Malheureusement, c’est plus compliqué que ça… Tous les fabricants et fournisseurs indiquent une plage de température de cuisson pour leurs pâtes céramiques. Cette plage te permet de cuire sans déformations et d’obtenir une pièce solide : c’est la plage pour laquelle la terre aura un bon comportement. Mais elle n’a souvent pas grand chose à voir avec la porosité de ta pièce en fin de cuisson. Je t’invite à aller plus loin en fouillant dans les fiches techniques de la pâte de ton choix. On y trouve les taux d’absorption à différentes températures et tu auras quelques surprises… Quelques exemples pour mieux comprendre Exemple 1 : Le grès blanc PRAI Avec un taux d’absorption de 1,4% à 1200°C, la plage fournie chez Ceradel de 1240°C-1300°C est sécurisante. On obtient même l’imperméabilité totale à 1300°C. Chez Cigale & Fourmi et Ceram Decor, le PRAI est donné sur une plage de 980°C à 1300°C. Pas d’informations supplémentaires sur son taux d’absorption à 1100°C ou 1000°C mais on se doute que l’on doit être nettement au dessus de 3%. Une tasse de café cuite à 1000°C et partiellement émaillée serait donc plutôt fragile et aurait une durée de vie réduite si elle passe fréquemment au lave vaisselle.

Tout sur le Raku

La technique du Raku est réellement impressionnante et captivante. Nous manipulons des pièces incandescentes, la cuisson est rapide, les fours sont faciles à construire. Une technique accessible à tous. Toutes ces raisons font du Raku une technique plébiscitée mais qui suscite de nombreux questionnements. C’était justement le thème d’un cafés poterie, je t’invite à regarder la vidéo en complément de cet article ! Une brève histoire du Raku Le Raku Le mot Raku est abréviation du terme Raku-yaki. Il signifie plaisir ou joie. Contrairement à ce que nous pouvons croire, ce nom vient d’une lignée familiale japonaise et non d’une technique de cuisson. Qu’est-ce que le Raku ? Le Raku est une technique intimement liée à la cérémonie du thé waki-cha et à ses bols. A l’origine, elle représente des bols réalisés à la main, très simples, dépouillés, cuis dans des fours à bois puis trempés dans l’eau, incandescents. Aujourd’hui nous utilisons ce terme pour désigner une technique de cuisson. Cette cuisson est à basse température, aux environs de 1000°C. Elle est rapide. Elle se déroulait à l’origine dans un four à bois. Aujourd’hui, en Europe, nous utilisons surtout les fours à gaz. L’ origine Cette technique apparaît au XVIème siècle à Kyoto autour de deux personnages centraux: un maître du thé Sen no Rikyū et un potier Tanaka Chôjirô. A cette époque, des guerres avaient appauvries le pays, ce qui a poussé les céramistes à proposer des bols plus simples, moins onéreux pour continuer cette cérémonie du thé, plus simplement. L’évolution du Raku A l’origine, dans le Raku japonnais il n’y a pas d’enfumage. Les pièces sont sorties du four incandescentes, puis trempées directement dans l’eau. Le Raku tel que nous le pratiquons en Europe vient d’un céramiste américain, Paul Soldner. Il découvre le Raku dans le livre de Bernard Leach. Il a l’idée, en sortant les pièces de son four, de les tremper dans de la sciure et ainsi, de créer un enfumage. C’est ce que nous appelons le Raku occidental. Le Raku Alimentaire ou pas ? Le Raku n’est pas alimentaire en France car les pièces sont poreuses avec un réseau de craquelures. Ces pièces étant poreuses, nous ne pouvons pas non plus les utiliser pour des vases. Les différentes branches du Raku C’est le Raku évoqué plus haut. Plus qu’une technique de cuisson, c’est une philosophie où la simplicité, l’irrégularité et le naturel sont fondamentaux. La pièce est cuite, puis plongée dans de l’eau pour limiter l’apport d’oxygène, arrêter la combustion, ce qui va engendrer ce réseau de craquelures. il est notre interprétation du Raku traditionnel. Décliné à l’origine par Paul Soldner, il varie du Raku traditionnel par un enfumage dans de la sciure ou des copeaux. Un autre point différenciant est l’utilisation d’émaux à effets plutôt métalliques contrairement au Raku traditionnel, plus sobre. Concept développé par Jean François Bourlard. Ce céramiste chauffe la pièce dans un petit four, la sort incandescente. Il la trempe ensuite dans l’émail, puis dans la terre ou dans l’engobe. L’idée est de se laisser une liberté totale d’expérimentation. Une extension du Raku occidental dans laquelle nous exploitons un défaut. C’est David Roberts qui a découvert cette voie lors d’une cuisson où l’engobe n’a pas tenu sur la pièce. Le principe est de partir d’une surface soignée et polie sur terre crue. Il faut faire une première cuisson de biscuit. Il faut ensuite passer un engobe réfractaire sur la pièce qui est préparé pour tenir le temps de la cuisson. On pose ensuite un émail par-dessus. La cuisson se passe comme pour le Raku occidental. Une fois la cuisson réalisée, on épluche l’engobe qui part avec l’émail. On obtient alors des variations de couleur entre les parties qui auront été émaillées ou pas. L’ émail agit comme un cache, et permet de garder des parties blanches. Cela crée un contraste avec les parties noires de la terre non protégée. Les différentes étapes du Raku La fabrication de la pièce La fabrication d’une pièce se fait traditionnellement en modelage. Attention à ne pas la faire trop lourde et à lui laisser des jointures solides sinon elle pourrait se fissurer lors du contraste de température. Le séchage Tout comme une céramique classique, la pièce doit sécher lentement à l’abri des courants d’air et des chaleurs extrêmes. Le polissage Il est possible de polir sa pièce pour lui donner une surface lisse. On poli généralement avec une agathe. La cuisson du biscuit En général, on réalise une première cuisson du biscuit. La pièce est ainsi moins poreuse pour la pose de l’émail, et plus résistante pour la cuisson finale. L’engobe Pour certains types de Raku, tel que le Raku nu, nous posons au préalable un engobe. Tu trouveras un peu plus bas une recette d’engobe. L’émail Après la cuisson du biscuit, on pose un émail destiné au Raku. Il faut savoir que les parties émaillées resteront blanches et celles non émaillées noirciront. On peut graver des motifs dans l’émail à l’aide d’une pique pour les faire apparaître après cuisson. La cuisson La cuisson est rapide et basse température. On sort les pièces alors que le four est incandescent à l’aide de pinces. L’enfumage La dernière étape est de récupérer les pièces alors que le four est encore chaud pour plonger les pièces dans des combustibles.L’apport d’oxygène est alors limité. Cette phase est la réaction d’oxydoréduction au cours de laquelle apparaissent les couleurs plus ou moins métallisées, les craquelures ainsi que l’effet d’enfumage. Ainsi, si tu laisses ta pièces quelques minutes à l’air ou si tu la mets directement dans un combustible, les couleurs varieront. Le nettoyage Lorsque tu sors ta pièce de l’enfumage, celle-ci sera toute noire ! Après refroidissement, nettoie les pièces avec un produit abrasif, à sec ou à l’eau pour enlever tous les résidus de suie et de cendre. Le matériel pour le Raku La terre La terre doit résister aux chocs thermiques imposés par le Raku. Elle doit être chamottée car la chamotte rend la terre plus résistante. La terre K129,

La peinture sur porcelaine

La peinture sur porcelaine est un loisir créatif qui rencontre beaucoup de succès auprès du grand public. Cette technique permet de décorer de la vaisselle ou des pièces émaillées sans avoir de four de céramiste chez soi. C’est une version loisir créatif du décor de troisième feu, une technique de décor pratiquée par les céramistes. Si tu souhaites des informations sur d’autres techniques de peinture sur céramique : peinture sur pièces biscuitées, décor 3ème feu, etc, consulte l’article « La peinture sur céramique » qui te permettra d’y voir plus clair dans toutes ces pratiques. Si tu recherches des tutoriels pour décorer des pièces, je te conseille la formation gratuite « Débuter dans le décor céramique » proposée par La Papoterie dans l’Atelier du Bol. La peinture sur porcelaine A quoi sert-elle ? La peinture sur porcelaine remet la vieille vaisselle ou vieux objets au goût du jour. Elle est une super astuce pour cacher des défauts d’émaillage dus à l’usure de l’émail dans le temps. Elle permet aussi de décorer à ton envie de la vaisselle blanche premier prix. Pour qui ? Comme pour toutes les autres peintures sur céramique, elle est un excellent médium pour exprimer sa créativité. La peinture sur porcelaine s’adresse aux plus grands comme au tous petits. Elle peut être un premier pas dans le monde de la céramique car elle ne nécessite pas un investissement important. Pas besoin de tour, ni de four ! Une activité à pratiquer avec les enfants ? Oui, les peintures pour porcelaine se nettoient à l’eau. Elles sont un excellent moyen de réaliser des cadeaux faits mains notamment pour les maîtresses ou les mamans. Néanmoins, conseillons à nos bambins d’expérimenter sur papier avant de reporter le modèle sur la pièce. On limitera le nombre de loupés ! La peinture sur porcelaine est-elle alimentaire ? Non, la peinture sur porcelaine n’est pas alimentaire ! Les parties peintes ne doivent pas être en contact avec les aliments ou les liquides. Certaines études montrent que les peintures se cuisant au four de cuisine peuvent être placées à proximité de la nourriture, il n’y a pas de risque de migration vers les aliments. Tu peux donc décorer le pourtour d’une assiette mais non le centre en utilisant les peintures à cuire. Il existe aussi des peintures sur porcelaine sans cuisson. Ces dernières ne doivent pas être placées sur des pièces destinées à l’alimentaire. Même sans contact direct, elles peuvent provoquer la migration d’éléments chimiques dans les aliments. Avantages / Inconvénients de la peinture sur porcelaine Le gros avantage de la peinture sur porcelaine est sa facilité d’accès. On achète quelques couleurs, on dégotte quelques pièces à décorer et c’est parti ! Un premier pas facile et riche en possibilité dans l’univers si créatif de la céramique. Cette facilité d’accès en fait une activité de premier choix pour les enfants. L’inconvénient est bien sûr sa limite d’utilisation pour les pièces alimentaires. Quelle peinture sur porcelaine utiliser ? Aujourd’hui, il y a différentes marques de peinture sur porcelaine, la plus répandue est la marque Pébéo. Faites attention, il 2 styles de peinture pour peindre sur les pièces en céramique : les peintures qui passent au four et les peintures sans cuisson. La peinture sur porcelaine passant au four de cuisine Les peintures passant au four sont les peintures Porcelaine 150 de la gamme Pebeo. Une fois le décor terminé, il faut laisser sécher 24h. Place ensuite la pièce dans le four. Une fois le four arrivé à 150°C, place ta pièce dans le four et laisse la 35 minutes pour fixer le décor. Cette cuisson rend ta pièce résistante à l’humidité. Elle permet le trempage, le lavage à la main ou au lave vaisselle de manière occasionnel. Ces peintures sont à base d’eau. Elles ne sont pas nocives pour les enfants. Le nettoyage est très simple aussi. La peinture sur porcelaine céramique sans cuisson Ces peintures sont à base de solvants donc plus nocives pour notre santé et celle de nos enfants. Elles correspondent à la gamme Ceramic de Pebeo. Elles sont plus difficiles à nettoyer, puisqu’il faut de l’essence minérale ou du white spirit pour nettoyer les pinceaux. Ces peintures ne doivent pas être à proximité de nourriture. Elles servent uniquement pour des objets décoratifs. Les peintures époxy Les peintures époxy, sont des peintures à l’huile qui s’adaptent sur tous les supports. Elles sont ultra-résistantes et peuvent être utilisées pour l’intérieur ou l’extérieur. Avec ces peintures, on bascule dans le monde du bricolage car les contenants sont plus grands et évidemment, elles ne sont pas adaptées à l’alimentaire. Tu peux les trouver sous forme de peinture liquide ou de spray, idéal pour repeindre une crédence ou un évier abîmé. Quel contenant pour la peinture sur porcelaine ? Nous allons nous focaliser sur les peintures porcelaine à cuire au four de cuisine. Elles se présentent sous différentes formes : pots, feutres et peintures spécifiques. Quel format correspond le mieux à ton projet ? Quel que soit ton format ou ton projet, pense à toujours bien nettoyer la surface à peindre. La peinture sur porcelaine liquide La peinture liquide à passer au pinceau se présente sous forme de petits pots de 45 mL. Elle s’utilise comme une peinture conventionnelle. Par contre, si tu souhaites la diluer, n’utilise pas d’eau mais plutôt un diluant dédié. Il permet de fluidifier la peinture sans l’appauvrir. Les feutres porcelaine Il existe des feutres avec des pointes de différentes tailles en fonction du dessin que tu veux tracer. Ils sont très pratiques. Les sprays Les sprays avec la peinture porcelaine à cuire n’existent pas encore aujourd’hui. Pour recouvrir uniformément de la crédence par exemple ou rattraper un évier abîmé, utilises un spray époxy. Et si on se trompe ? Si tu te trompes, tu peux repartir à zéro en nettoyant ta surface avec un chiffon humide ou imbibé d’alcool. Matériel pour décorer une pièce Trouver ses pièces Pour trouver une pièce à décorer, tu peux utiliser de la vaisselle de brocante, rangée au fond de tes

Le décor sur céramique

Le décor sur céramique désigne le décor sur terre biscuitée, avant que la pièce ne soit émaillée. C’est l’une des techniques de décor les plus développées aujourd’hui, et de nombreux cafés proposent cette activité en loisir. Dans cet article, nous ne parlerons pas de l’engobe ou de l’émail, mais des décors avec des produits prêts à l’emploi : les couleurs à peindre. Si tu souhaites des informations sur d’autres techniques de peinture sur céramique : peinture sur porcelaine, peinture sur argile auto-durcissante, etc, consulte l’article « La peinture sur céramique » qui te permettra d’y voir plus clair dans toutes ces pratiques. Si tu recherches des tutoriels pour décorer des pièces, je te conseille la formation gratuite « Débuter dans le décor céramique » proposée par La Papoterie dans l’Atelier du Bol. Qu’est-ce que le décor sur céramique ? Le décor sur céramique est le fait de décorer une pièce réalisée en argile. Aujourd’hui, nous dédions surtout ce terme au fait de peindre sur une pièce biscuitée, c’est à dire sur une pièce qui a subit une première cuisson dans un four céramique. Quelle peinture utiliser ? Pour peindre sur biscuit, nous utilisons des couleurs à peindre. Ces couleurs s’utilisent sur terre cuite sans risques qu’elles ne se décollent. En effet, ces couleurs contiennent des matières premières calcinées qui ont déjà pris du retrait, empêchant la peinture de s’écailler. Les couleurs à peindre sont très stables et subissent peu de transformations de couleur à la cuisson. Elles sont vraiment polyvalentes et s’adaptent à tous les types d’argiles. La décor sur céramique est-il alimentaire ? Les pièces décorées avec les couleurs à peindre sont alimentaires si elles sont émaillées avec une couverte. On la choisit généralement transparente pour préserver la couleur. Ta pièce décorée et émaillée avec la couverte doit être cuite à la température de cuisson de l’émail. Une fois cuite, ta pièce est étanche et utilisable dans l’alimentaire. Le décor céramique peut-il être pratiqué avec les enfants ? Le décor céramique est ma botte secrète lorsque je dois garder mes enfants à l’atelier. Tout d’abord, la peinture se fait sur pièces biscuitées. Les pièces sont plus solides que les pièces crues. Les enfants étant quelquefois brusques ou maladroits dans leurs mouvements, c’est un gros atout ! ? La peinture céramique s’enlève à l’eau. C’est donc très pratique pour nettoyer les vêtements des enfants. Les couleurs à peindre ne sont pas toxiques, donc pas besoin de mettre de gants ou de masque, ouf ! La peinture sur céramique est fabuleuse pour l’éveil de nos enfants. Cette activité sollicite leur créativité. Ils peuvent décorer des pièces qu’ils utiliseront au quotidien avec beaucoup de fierté. Ils gagnent en confiance et apprennent des notions comme la patience, la minutie et la valeur des objets ! Où trouver des biscuits ? Tu as 2 possibilités pour te procurer des pièces biscuitées : La première solution est de modeler ou tourner toi-même ta pièce. Une fois que tu as préparé ta pièce, tu devras la cuire à la température du biscuit qui est en général de 980°C pour le grès et 1020°C pour la faïence. La deuxième solution est d’acheter des pièces biscuitées déjà réalisées. Pour cela, tu peux te rapprocher de différentes manufactures françaises, ou en acheter chez des revendeurs de produits céramiques. Choisir ses couleurs à peindre Il y a 3 grandes marques de couleurs à peindre que tu peux utiliser pour tes décors sur céramique. La première marque est Mayco. C’est la plus grande, elle a racheté la société Duncan ce qui en a fait un mastodonte du marché. C’est une marque américaine. Tu auras ensuite Amaco. C’est elle aussi une marque américaine. Enfin, tu trouveras des couleur à peindre de la marque Botz, une marque allemande. Leur différence réside principalement dans les gammes de couleurs développées ou les effets que l’on ne retrouve pas forcément d’une marque à une autre. Je n’ai pas eu l’occasion de tester toutes ces marques personnellement mais ma petite enquête me fait penser qu’il n’y a pas de grande différence de qualité entre elles. Comment les utiliser ? Les couleurs à peindre sont présentées sous forme liquide dans des contenants de 2 tailles 35 mL et 150 mL environ. Les couleurs sont déjà préparées et la texture travaillée. Lorsque tu utilises la peinture, tu n’as rien à ajouter pour réaliser ton décor sur céramique. Il est possible de la diluer si tu souhaites obtenir un effet aquarelle, mais rien ne t’y oblige ! Les couleurs à peindre s’appliquent comme de la peinture : 1 couche tu as un effet translucide, 3 couches tu obtiens un effet opaque. Comment les choisir ? Outre le fait de choisir la couleur qui te plaît, vérifie que la couleur à peindre supporte la température de cuisson de ta terre. Beaucoup de couleurs à peindre s’adaptent aux températures de cuisson des terres hautes et basses températures. Etant donné que ces marques sont américaines, les températures sont souvent notées en cônes pyrométriques et non en degré Celsius comme en France. Garde en tête que si tu utilises de la faïence, tu dois choisir un cône 06 ou 07. Pour le grès, ce sera plutôt cône 7-8 ou 9. Quelle couleur pour mon décor céramique ? Réflexions autour de la couleur Le choix de la couleur est clé pour la réussite de ton décor céramique. Il y a certaines règles à respecter, intimement liées au cercle chromatique. J’en ai repris certaines dans l’article sur les peintures céramiques qui peuvent t’aiguiller dans ton décor. Les couleurs à peindre Les couleurs à peindre sont miscibles entre elles. Si tu ajoutes du blanc à ta couleur, tu la pastellises. Si tu implémentes du gris, tu la salis. En mélangeant du bleu et du jaune tu obtiens du vert et ainsi de suite. Cependant, elles ne réagissent pas totalement comme des peintures. Tu ne peux donc pas prévoir exactement le vert obtenu. De plus, la température de cuisson va influer sur le rendu de la couleur. Plus tu vas cuire à une

Peindre sur de l’argile sans cuisson

L’argile sans cuisson ou argile auto-durcissante est une argile à laquelle les fabricants ont ajouté de la colle et des adjuvants pour qu’elle durcisse au contact de l’air. Elle ne doit surtout pas être cuite dans un four de potier car elle pourrait fondre. Pour en savoir plus sur l’argile sans cuisson, je t’invite à consulter l’article dédié. Ici, nous allons nous focaliser sur les possibilités de décors sur cette argile sans cuisson. Cette terre n’ayant pas à être cuite, on a moins de contraintes au niveau des produits utilisés. Il y a 1001 possibilités de décors, la seule limite est ton imagination ! Si tu souhaites des informations sur d’autres techniques de peinture sur céramique : peinture sur porcelaine, peinture sur pièces biscuitées, etc, consulte l’article « La peinture sur céramique » qui te permettra d’y voir plus clair dans toutes ces pratiques. Peindre sur l’argile sans cuisson : pour qui ? Une super activité à pratiquer avec nos enfants La pratique de l’argile sans cuisson est une très belle activité à pratiquer avec nos enfants. En effet, elle offre un premier contact à la terre simplifié, sans la nécessité des temps de cuisson. Le résultat est beaucoup plus rapide ce qui frustre moins nos petits bambins. La peinture sur cette argile sans cuisson est un autre levier d’expression de leur créativité. Petit bémol tout de même, il faut penser à porter un tablier car la peinture acrylique peut salir nos habits et surtout ceux de nos enfants ! Déconseillée aux accros de la vaisselle Si tu pratiques l’argile autodurcissante pour renouveler ta vaisselle, tu fais fausse route ! L’argile sans-cuisson n’est pas alimentaire, que tu mettes un vernis de protection dessus ou pas. Certaines marques laissent planer l’ambiguïté autour de cette informations, probablement pour aider les ventes, mais consommer dans une vaisselle en argile sans cuisson est nocif pour ta santé ! Pour un moment créatif avec la terre, sans matériel ! L’argile sans cuisson te permet d’exprimer ta créativité à travers la terre sans avoir à investir dans du matériel. C’est le pendant parfait de la céramique dans le monde des loisirs créatifs car tu vas créer ta pièce de A à Z et la décorer selon tes envies. Comment peindre sur l’argile autodurcissante ? La peinture La peinture acrylique est l’un des meilleurs médiums pour peindre sur l’argile sans cuisson. Elle se fixe facilement et résiste relativement à l’eau. Tu peux opter pour des couleurs vives, ou des couleurs pastels. J’aime beaucoup utiliser ces petits pots de couleur de chez Leroy Merlin. La cire ou la patine Tout comme pour les sculptures non cuites, tu peux utiliser de la cire ou de la patine. Elles donneront un effet cérusé et vieilli à ta pièce. Protéger l’argile auto-durcissante et la peinture L’imperméabilisation de l’argile sans cuisson est une étape indispensable si tu souhaites rendre tes pièces résistantes. Sans cuisson, l’argile reste fragile et sensible à l’humidité. Il faut donc la protéger. Le vernis marin Si tu veux placer tes créations à l’extérieur ou les mettre au contact direct avec un élément humide, il faut les imperméabiliser pour les protéger de l’eau et des UV. Tu choisiras des vernis marins ou anti-UV sous forme liquide ou en aérosol. Attention, pour qu’il continue d’imperméabiliser, tu devras le repasser tous les 6 mois. Tu peux choisir une finition brillante, mate ou satinée en fonction du vernis choisi. Certains vernis sont présentés sous forme de liquide à appliquer au pinceau, d’autres sont en aérosol et doivent être pulvérisés. Pour ma part, je préfère les aérosols, car, au pinceau, les couleurs se mélangent toujours un peu. Veille à ne pas trop en mettre, car le vernis devient collant ou blanchâtre. Il vaut mieux en mettre peu mais passer plusieurs couches. Astuce 1 : Fais toujours un essai du vernis sur une petite partie avant d’en mettre sur toute la pièce. Astuce 2 : l’huile de lin Tu peux aussi tremper ta pièce dans de l’huile de lin. C’est une technique qui est utilisée en sculpture. L’huile de lin consolide la pièce et la rend étanche. Quel espace de travail pour peindre ? Les contraintes liées à l’espace de travail son faibles, elles s’apparente aux contraintes liées à celle des décors sur céramique. Les Techniques de décors sur argile sans cuisson Mise à part le dessin, de nombreuses techniques de décor sont possibles sur l’argile sans cuisson. En voici un petit échantillon. L’aplat Pour faire un bel aplat de couleur, évite les pinceaux à poils durs et choisis les pinceaux ronds à poils souples. Passe 3 couches en les croisant pour que les traces de pinceau ne soient pas visibles. Attends que la peinture sèche entre chaque couche. Le pochoir Pour dessiner des motifs précis, découpe une forme à l’aide d’un cutter dans un papier machine. Place-le sur la pièce. S’il a du mal à tenir, humidifie-le avec une éponge humide. Vérifie que les bords soient bien étanches avec la pièce. Tu peux maintenant peindre l’intérieur. Si en le sortant tu te rends compte que ta peinture a débordé, gratte le surplus avec un objet pointu. Le ruban de masquage L’utilisation de rubans de masquage permet d’obtenir des traits droits et précis. Assure-toi que le ruban adhère bien. Tu peux utiliser un peu d’eau pour bien le plaquer. Pulvériser Utilise une vieille brosse à dents que tu imbibes de peinture. Attention, protège bien ton plan de travail pour ne pas tout salir ! Mon astuce : dépose la peinture avec un pinceau sur ta brosse à dent. Tu n’auras pas d’excédent qui pourrait créer de grosses taches. L’impression Tu peux imprimer sur l’argile tout un tas de sujets intéressants. Place l’élément pour imprimer le motif sur la terre. Passe le rouleau à pâtisserie sur l’objet pour l’imprégner dans la terre. Mélanger les terres humides Prends des balles d’argile autodurcissante, de couleurs différentes, en fonction du dégradé de couleurs que tu souhaites obtenir. Place-les côte à côte. Mets un papier cuisson sur la terre pour ne

Quelle quantité de terre pour…?

Quand on veut réaliser une forme pour laquelle on a des côtes à respecter, il est nécessaire de connaître la quantité d’argile nécessaire pour la réaliser. Le poids varie en fonction des potiers, si tu tournes des parois épaisses ou très fines. Le poids de terre conseillé en poterie est donc à ajuster en fonction de TES habitudes de tournage. J’ai par exemple remarqué que les potiers des USA utilisent plus de terre que les potiers français pour réaliser la même forme ! De même si tu tournes des petites ou des grandes pièces, l’épaisseur de tes parois ne sera pas la même ! Donc …. no stress, le moins n’est pas forcément le mieux ! Pourquoi est-il important de connaître la quantité d’argile ? Quand on réalise une pièce, le but est d’obtenir des parois de même épaisseur. L’épaisseur standard est d’environ 0,5-0,6 mm. Si tu cherches à faire une pièce trop grande pour ta quantité d’argile, les parois seront alors trop fines et fragiles. Si au contraire tu as trop de terre pour la pièce que tu veux faire, ta pièce sera trop épaisse. Tu auras ainsi plus de travail au tournassage. Comment connaître la quantité d’argile ? Tu as 4 méthodes pour déterminer la quantité d’argile à utiliser pour tes pièces. Se référer à des tableaux Voici un tableau qui reprend la quantité de terre nécessaire pour les formes les plus communes. Tu peux en trouver d’autres de ce style sur le web ou en stage. Cependant, garde en tête que chaque personne a sa propre manière de tourner. Si tu dois prendre plus d’argile, ce n’est pas un problème ! Ajuste cette quantité de terre sans arrière pensée. FORME Hauteur (cm) Diamètre (cm) Poids BOL avec pied 9 14 600g Tasse à café 9 8 400g Assiette à dessert 1 16 700g Assiette 1 28 1,4 Kg Mug 13 9 500g Cylindre 19 10 1Kg Coquetier 7 6 200g Bol sans pied 8 15 500g Tenir un journal Prends cette habitude de noter sur un petit cahier la quantité d’argile que tu utilises pour réaliser chaque pièce. Cette quantité viendra à évoluer tout au long de ton parcours, mais c’est une belle référence pour débuter tes projets. Faire des calculs ! Tu peux opter pour 2 solutions. Le calcul précis ou le calcul approximatif … Le calcul précis Pour quantifier soi-même la quantité de terre nécessaire à notre pièce, on utilise cette formule : Quantité de terre nécessaire = Volume utile de la pièce x 2,4 (densité moyenne des argiles de poterie) La densité de la terre est une norme universelle, elle est de 2,4 gr/cm3. C’est une moyenne qui est réalisée entre la densité du grès, de la porcelaine ou de la faïence. Pour calculer le volume utile, on utilise cette formule : Volume utile = Volume total – Volume inutile Le calcul approché Le calcul approché est déjà un peu plus simple, mais … il reste approché !! poids = hauteur × diamètre × 5 lI est vrai, que reprendre ses formules de mathématiques pour retrouver le volume de terre utile peut être un vrai casse-tête… C’est pour cela que Julien vous a préparé… La boîte à outils ! Avec cet outil, tu pourras retrouver le poids de terre pour les 4 grandes formes en céramique : l’assiette, le bol, le cylindre auxquelles on a rajouté la forme sphère pour les théières notamment. Ainsi en rentrant les dimensions de ta pièce, tu obtiendras directement le poids de terre nécessaire pour réaliser ta forme ! Découvrir la boîte à outil de l’Atelier du Bol. Je trouve que c’est une aide énorme car tu as directement un ordre d’idée de la quantité de terre à utiliser, même si, bien sûr, il faudra l’ajuster en fonction de tes habitudes de tournage ! On a choisi de te laisser entrer l’épaisseur des parois, car chacun tourne à sa manière, mais on l’a pensée pour une épaisseur de 0,6 cm et une base de 0,8 cm. N’hésite pas à nous faire un retour sur ton utilisation de cet outil. Mes élèves me disent qu’on sous conseille d’environ 50g. Et toi, qu’en penses-tu ?