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La peinture sur céramique

La création céramique est l’association intime de deux pratiques : la création d’une forme et sa décoration. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur la décoration avec la peinture céramique. Les décors sur céramique sont une passion pour bon nombre d’amateurs de dessin et de peinture. Les pièces en céramique constituent des supports de premier choix dès que l’on en connait les particularités. C’est un champ d’exploration tellement large que ce thème va être l’objet d’un dossier à part entière sur ce blog ! Si tu es surtout à la recherche de techniques précises pour réaliser tes décors, je te conseille la formation gratuite « Débuter dans le décor céramique » proposée par La Papoterie dans l’Atelier du Bol. Sommaire Qu’est-ce que la peinture sur céramique ? La peinture céramique, comme son nom l’indique, est le fait de décorer des pièces en céramique avec des peintures adaptées. Tu peux choisir de peindre sur des pièces que tu as réalisé toi-même ou que tu as acheté. La peinture sur céramique est une activité manuelle à part entière. Tout comme la poterie, elle a de nombreux bienfaits, en étant source de bien être et en réduisant le stress. Il y a de nombreuses raisons qui nous poussent à pratiquer la peinture sur céramique, voici les principales à mes yeux : Les différentes pratiques de la peinture sur céramique Il y a plusieurs façons de pratiquer la peinture sur céramique. On peut utiliser une argile naturelle ou une argile autodurcissante. Tu peux aussi les réaliser à différents stades de séchage de la terre : terre crue, biscuitée ou émaillée. Lorsque l’on cherche des infos ou du matériel pour peindre sur de la céramique, on peut rapidement se perdre dans ces différentes pratiques. Je te propose de bien les définir ici, tu pourras ensuite lire un article détaillée sur celle qui te plait le plus. 1 – La peinture céramique sur biscuit La peinture sur biscuit est la technique que nous désignons généralement par le terme « peinture sur céramique« . Le décor est réalisé sur une pièce biscuitée, c’est à dire sur une pièce cuite une première fois dans un four de potier. C’est une technique de décor employée par beaucoup de céramistes professionnels. Matériel Tu peux réaliser cette pièce biscuitée toi-même, en acheter dans des manufactures, ou encore dans des magasins spécialisés dans le décor céramique. Pour décorer, tu vas utiliser des couleurs à peindre. Elles sont vendues chez des revendeurs de produits céramique. Souvent présentées sous forme liquide, dans de petits flacons, ces couleurs supportent la cuisson haute température d’un four de céramiste. Elles sont pratiques car miscibles entre elles et elles se nettoient à l’eau. Sur ces couleurs à peindre, tu devra appliquer une couche d’émail et la cuire pour rendre ta pièce utilitaire.  Avantages Inconvénients Mon avis  Cette technique a le plus grand potentiel. Tu n’as aucune limite à l’expression de ta créativité. Et l’idée de créer tes propres formes ne tardera pas à suivre. Les pièces peuvent ensuite être utilisées comme bon te semble. Le seul couac, tu es dépendant d’un four de céramique ! Si tu n’es pas dans une démarche d’apprentissage de la céramique dans son ensemble, c’est peut être un peu tôt pour toi… En savoir plus… Retrouve toutes les infos pour découvrir la peinture sur biscuit dans l’article : Le décor sur céramique. 2 – La peinture sur porcelaine avec cuisson dans un four ménager Cette technique est appelée communément « peinture sur porcelaine« . Elle permet de décorer des pièces émaillées, en général en porcelaine blanche. Matériel Tu peux les trouver à petit prix en grande surface ou dans des brocantes. Les magasins de loisirs créatifs en proposent aussi. Tu peux les décorer avec des peintures ou des feutres porcelaines qui se cuisent généralement à 160°C dans un four ménager pour les rendre plus résistantes. Ces peintures sont très développées dans le commerce. Tu trouveras 1001 effets, tels que des cloisonnés qui séparent les peintures pour donner un effet vitrail. Ces peintures se nettoient à l’eau et elles sont miscibles entre elles. Les peintures ne sont pas compatibles avec l’alimentaire. Tu ne dois pas décorer des parties qui peuvent être en contact avec les aliments. Cependant, les peinture sont assez résistantes pour qu’après le passage au four elles puissent être passées au lave vaisselle. Avantages Inconvénients Mon avis C’est une excellente technique pour expérimenter le décor céramique. Elle te permettra de découvrir la particularité du dessin sur volume et la joie de magnifier un objet du quotidien. Par contre, si tu apprécies et souhaites décorer de la vaisselle, il faudra t’orienter vers la peinture sur biscuit qui permet d’utiliser les pièces sans aucune restriction. En savoir plus… Retrouve toutes les infos pour découvrir la peinture sur porcelaine dans l’article : La peinture sur porcelaine. 3 – La peinture sur argile auto-durcissante L’argile sans cuisson permet de créer des pièces résistantes sans cuire l’argile. Pratiquer le décor sur argile auto-durcissante, c’est créer sa pièce de A à Z sans avoir de four de céramiste. Les deux étapes de la céramique deviennent accessible à tous. Tu peux ainsi exprimer facilement ta créativité avec le médium terre. L’argile autodurcissante permet aussi d’impliquer les plus petits qui ont du mal à accepter les délais imposés par le séchage et la cuisson des pièces céramiques. Matériel Il existe de plus en plus de marques d’argiles autodurcissantes et leurs propriétés s’améliorent petit à petit. On les trouve chez les fournisseurs de matériel céramique ou dans les enseignes de loisirs créatifs. Le décor sur argile sans cuisson se fait avec de la peinture acrylique. Il faut ensuite protéger cette peinture avec du vernis marin pour que la pièce résiste à l’eau. Avantages Inconvénients Mon avis Cette technique un très bon moyen de tester notre intérêt pour la céramique. Si intérêt il y a, il faudra ensuite plonger dans l’univers des pâtes céramiques. Elle permet aussi d’envisager des activités créatives en famille tout simplement ! En savoir plus… Retrouve toutes les infos pour découvrir la peinture sur argile

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Le processus créatif

La céramique est une discipline qui fait appel à notre créativité. Définir nos formes, choisir une terre, des couleurs ou des motifs : tant de possibilités s’offrent à nous ! Cette appel à la créativité peut aussi devenir ingérable et nous “dévorer” si il est trop ou pas assez canalisé. Mais la création est aussi notre sésame, car sans elle, comment se renouveler d’année en année ? J’ai essayé de faire le tour de la question, de décortiquer le processus créatif pour mieux comprendre et dompter ses étapes. J’ai trouvé quelques pistes qui m’ont semblé utiles et j’espère qu’elles le seront pour toi aussi ! Cet article est le pendant d’un Café Poterie dans lequel j’ai échangé sur ce sujet avec Baptiste Beaulieu – médecin-écrivain – et Steffie Brocoli – illustratrice-artiste. Tout deux sont également amateurs de céramique. Café Poterie : le Processus créatif Les 4 étapes du processus créatif Le processus créatif est le cheminement que nous suivons entre le moment où nous avons une idée et le moment où elle se concrétise. Le psychologue britannique Graham Wallas, dans son livre The Art of Thought a présenté ce processus créatif en 1920. Il le détaille en 4 étapes que nous allons reprendre ici. Evidemment, c’est un découpage un peu arbitraire du processus qui en réalité fonctionne avec des allers/retours entre ces étapes, mais cet approche me parait éclairante sur la sujet. Préparation  Dans cette première partie, nous tournons autour de l’idée. Nous collectons des informations en observant l’existant, ce qui s’offre à nous. C’est l’ étape où l’on emmagasine du contenu autour de notre projet. En effet, pour avoir des idées et des solutions à apporter à un domaine, il faut avant tout le connaître, s’en imprégner. Et pour créer et innover dans ce domaine, il faut aussi s’inspirer d’univers différents. Par exemple, comment peindre sur une céramique si nous ne connaissons pas l’engobe ? En ramenant cette étape à ma pratique de la céramique, je pense à mon meilleur ami : mon carnet de croquis. Il ne contient pas que des croquis, il est le recueil de pensée et de notes en tout genre. Donc sois curieux de tout, renseigne-toi, note toutes tes idées, et surtout pas de censure ! Incubation Seconde étape du processus créatif : l’incubation de l’idée. Wallace pensait que le lâcher prise est primordial. Il faut laisser l’idée germer et mûrir dans sa tête en s’occupant d’autres choses. Il faudrait arriver à s’en détacher, à penser à autre chose, à aller au musée ou regarder des livres pour faire grandir cette idée et lui donner sa place. Ne dit-on pas que les idées naissent dans le sommeil pour de nombreux artistes ? Résolution ou l’Eureka d’Archimède Après une période d’incubation, les idées surgissent des couches profondes de l’esprit. Tout se met en place et le projet devient concret dans notre esprit. Baptiste Beaulieu nous raconte que ses idées de livres surgissent comme de nouvelles obsessions après une période de vide absolu. Et toi, as-tu repéré un schéma à l’apparition de tes idées ? Vérification A la fin de ce processus créatif, nous avons enfin la validation. C’est le moment où l’on met son idée en pratique afin de voir si le rendu est tel que nous l’imaginions. Nous vérifions que la pièce est utilisable et que son esthétique nous convient. Cette validation peut venir de nous ou de nos proches. Et puis, quelquefois en la mettant en pratique, on se rend compte qu’elle n’est pas si chouette que ça, et donc marche arrière, on revient à l’étape de l’incubation ! Créativité et contrainte J’ai longtemps pensé que le travail créatif était libre de contrainte. Puis, quand j’ai rencontré Grégoire Scalabre, il m’a conseillé de dessiner et de tourner chaque jour pour devenir une bonne céramiste tourneuse. Là, ma vision de la créativité a changé. Je me suis rendue compte que la ténacité et le travail accompli explique la réussite d’artistes reconnus comme lui. En creusant le sujet, ils sont nombreux à affirmer que la discipline et les contraintes favorisent la créativité. Par exemple, Stephen King disait qu’il écrivait 2 000 mots par jour, quoi qu’il arrive… Libre à chacun de se mettre la barre de contrainte où il le souhaite. Libre à soi de suivre ou pas des impératifs. Mais aujourd’hui, je suis persuadée que le talent nait avant tout du travail. S’inspirer des autres pour créer ? Les bons artistes copient, alors que les artistes géniaux volent. Pablo Picasso Quand on crée, on est toujours influencé par notre vie, notre culture, notre époque. On conseille aux créatifs de s’intéresser à l’histoire de leur art, aux grandes figures, aux courants. Cela pousse à regarder ce qui se fait autour de nous. Pour les créateurs qui débutent une difficulté se pose : comment créer son propre style sans franchir la limite de la copie ? Et la limite entre inspiration, copie voir plagiat est parfois floue. C’est une question débattue depuis longtemps parmi les artistes et il est évident que nous sommes tous influencés par nos prédécesseurs. Le principal est de rester sincère dans notre démarche, de préserver notre authenticité. C’est en mettant une part de nous même dans nos créations que nous en assurerons l’originalité. J’ai trouvé les conseils de Steffie Brocoli très pertinents. Elle nous propose de chercher des inspirations dans les musées, car peu d’entre nous arriverons à égaler des œuvres telles que la Joconde. Concernant les réseaux sociaux, elle conseille de suivre les créateurs qui nous plaisent mais de ne pas suivre de près ce que font les artistes ayant un univers similaire au nôtre. La curiosité dans le processus créatif La créativité consiste seulement à relier les choses entre elles. Steve Jobs En Janvier 2020, une étude nommée Connections between curiosity, flow and creativity a démontré que la curiosité amène à plus de créativité. Pour cela ils ont testé 3 types de curiosités : la curiosité d’explorer ou d’apprendre pour le plaisir, la curiosité d’apprendre pour pallier au manque de savoir et la curiosité

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Techniques essentielles pour la sculpture de l’argile

La création d’une sculpture en argile peut être abordée de plusieurs façons. Il existe plusieurs chemins pour aboutir à une même forme. Chaque sculpteur utilise ces différentes techniques en fonction des contraintes de sa réalisation (taille, terre, cuisson, etc…) ou de ses propres habitudes de travail. A toi d’expérimenter, de t’adapter, de découvrir tout en t’amusant, en bref : la céramique ! Dans cet article, je pars du principe que tu travailles tes sculptures en argile pour les cuire dans un four de céramiste. Nous avons vu dans un précédent article quelle argile utiliser en sculpture. Il y a donc 2 situations qui ne sont pas traitées : la sculpture sans cuisson ou la sculpture avec une argile auto-durcissante. On parle de ces situations en fin d’article. Petit conseil de Maude, notre prof de sculpture Si tu es débutant, l’utilisation de supports visuels est conseillée (photos, dessins, croquis..). Ces supports te serviront de guide, c’est rassurant et ils t’aideront beaucoup à construire ta pièce ! Si tu souhaites te lancer et façonner ton premier buste avec toutes les astuces d’une pro, jette un œil à la formation sculpture de Maude dans l’Atelier du Bol. Techniques de la sculpture dans une masse d’argile La première approche consiste à travailler sur une masse d’argile. Deux possibilités s’offrent à toi : ajouter de la matière ou en retirer. La sculpture par ajout d’argile On part d’un corps d’argile, en général au centre de notre sculpture, et on ajoute des éléments pour créer notre forme. Pour ajouter ces éléments, on va simplement les incruster dans le corps par écrasement et lissage. Dans cet optique constructive de la sculpture, on peut utiliser des ossatures métalliques comme guide et assembler des morceaux d’argile en partant de rien. Bien qu’il soit souvent retirer de la sculpture avant cuisson, le métal utilisé pour ces ossatures doit pouvoir supporter de la haute température. On ne sait jamais… Il est donc possible de créer une sculpture en partant de rien et en assemblant l’argile, morceaux après morceaux, en suivant ou non une ossature. La sculpture par retrait d’argile Il s’agit de la démarche inverse. On part d’un corps central trop gros et on retire de l’argile pour obtenir notre forme. Pour des formes simple, aucun souci. Pour des formes plus complexes, ça se complique. Le retrait demande une bonne visualisation des volumes mais, en cas d’erreur, on a toujours la possibilité de rajouter de la matière. Évidemment, ces deux principes sont des approches qui s’avèrent complémentaires dans la pratique. Pourquoi faut-il évider nos sculptures ? Une fois, le façonnage de ta sculpture terminé, on se retrouve avec une masse conséquente d’argile. Cette masse d’argile est une véritable bombe ! Oui, oui, je n’exagère pas ! Elle peut littéralement exploser lors de la cuisson. Il va donc falloir procéder à l’évidement de ta sculpture en argile. Pourquoi doit-on évider ? Lors du modelage de ta sculpture, tu as probablement créé des micro-bulles d’air dans l’argile. La cuisson de ton biscuit va permettre à cet air emprisonné de s’évacuer. Mais pour que tout cela se passe tranquillement, il faut que : Si ta sculpture est pleine, tu devras donc la vider à l’intérieur pour ne garder qu’une surface de 2 cm. Si tu ne la fais pas, l’air coincé en profondeur risque de faire éclater ta création ou la fissurer. L’évidement aura aussi d’autres avantages : Comment évider une sculpture en argile ? Le principe de l’évidement est de découper une partie de ta sculpture pour accéder à l’intérieur, retirer un maximum d’argile, puis recoller les morceaux. Principe simple mais attention ! La découpe que tu vas réaliser va plus ou moins te simplifier ton évidement. Comme tu l’imagines, chaque cas est particulier mais il existe une série de principes à garder en tête pour ne pas faire de boulettes. Voici les règles à respecter : Tu as les règles principales pour te lancer. Évidemment, adapte toi, expérimente et surtout prend le temps de la réflexion lorsque tu arrives à l’étape de l’évidement. Techniques de la sculpture en creux La seconde approche est de modeler directement une sculpture creuse. Pour cela, il existe deux techniques très célèbres en modelage : la sculpture au colombin et la sculpture à la plaque. La sculpture au colombin Le colombin est une technique si ancienne qu’elle semble inscrite en nous. Un colombin est un cylindre allongé. Rouler un colombin est le geste préféré des enfants lorsqu’on leur met de la pate à modeler dans les mains. On peut rouler des colombins de tous diamètres et de toutes longueurs. On assemble ensuite les colombins en les soudant, c’est à dire en comblant les espaces en faisant glisser l’argile. La sculpture à la plaque Autre technique ancestrale : la plaque. On aplati un morceau d’argile avec un rouleau à pâtisserie. Pour obtenir une plaque d’épaisseur constante on utilise deux tasseaux en bois qui vont servir de guide d’épaisseur. On peut ensuite déformer les plaques pour créer les formes, les assembler entre elles ou les refermer sur elles-mêmes pour obtenir toutes sortes de formes. Chaque élément sera donc creux et formé de parois d’épaisseur constante. Les subtilités Évidemment, la construction d’une sculpture aux colombins et/ou à la plaque comporte de nombreuses subtilités liées au type de forme recherché. Chaque sculpture aura ses propres difficultés. En général, les problèmes sont souvent liés au maintien de la sculpture, à son risque s’affaissement ou d’effondrement. Une technique courante pour éviter ces problèmes est d’utiliser des pièces de maintien qui seront retirées plus tard et/ou de laisser des période de séchage qui augmenteront la rigidité des éléments sculptés. Retrouve les colombins et les plaques dans la formation Modelage à la maison proposée par la céramiste Goye dans l’Atelier du Bol. Assembler les éléments d’une sculpture Pour que deux éléments en argile n’en forment plus qu’un , il faut les souder, les coller, les assembler. La colle ou le ciment du céramiste s’appelle la barbotine. Pour améliorer son efficacité lorsque la surface d’un

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La sculpture de l’argile pour les débutants

La sculpture est un univers de la céramique à part entière. Certes, il y a beaucoup de points communs avec la poterie car les matériaux travaillés sont identiques : argile, engobes et émaux. Mais les techniques de la sculpture sur argile sont évidemment différentes. Les contraintes et les difficultés de la sculpture de l’argile nécessitent des connaissances différentes. Dans cet article, nous allons voir les connaissances essentiels à tout débutant en sculpture de l’argile : les argiles de sculpture et les outils du sculpteur. Je t’avoue que je n’ai pas une grande expérience de la sculpture mais vous êtes si nombreux à nous écrire à ce sujet qu’il était temps d’écrire des articles. Pour éviter de raconter des bêtises, mes articles sont relus et complétés par Maude Le Duc, notre formatrice Sculpture de l ‘Atelier du Bol. Quelle argile utiliser en sculpture ? Le principe d’une argile est que la terre soit malléable, plastique et résiste à l’eau. Tu peux retrouver toutes les infos concernant les argiles dans notre précédent article sur ce sujet. Cependant, bien que toutes les techniques de la céramique utilisent des argiles, chaque technique va privilégier une terre par rapport à ses spécificités. Nous allons voir ensemble quels éléments peuvent être bons pour une sculpture ou non ! La terre chamottée en sculpture La chamotte est de l’argile cuite, plus ou moins concassée et réduite en poudre. C’est une matière inerte qui est ajoutée à la terre. La chamotte réduit donc le retrait et les déformations. La chamotte apporte à la terre : Une sculpture n’a jamais la même épaisseur de terre, comme on peut le retrouver pour l’utilitaire. En effet, pour réaliser une sculpture, on travaille avec une masse de terre qu’on remodèle.  Il faut donc une terre qui puisse résister à des retraits différents. La terre chamottée, de par ses petits canaux qui laissent passer l’air, est une excellente solution pour résoudre ce problème. Cependant, la chamotte peut empêcher d’obtenir la précision des traits lorsque son grain est trop gros . Une terre grossièrement chamottée ne peut donc pas être utilisée pour un visage. Lorsque tu choisis de la terre chamottée, il faut donc faire attention à la grosseur de la chamotte. Il existe des chamottes grosses moyennes, fines ou extra fines. Plus le grain de la chamotte est gros, plus le rendu de ta pièce est brut. C’est à toi de définir celle qui peut te convenir en fonction de ta sculpture. Petite astuce : on peut commencer une sculpture avec une terre à chamotte moyenne et modeler uniquement la structure, puis attaquer les détails avec une terre lisse. Par exemple pour un buste, sculpter le gros avec la chamotte moyenne, puis s’attaquer aux détails du visage avec une chamotte fine. Une condition : utiliser 2 terres de la même gamme et même couleur (ex PRAF et PRAI).   La terre papier ou paper clay La terre papier est un mélange de terre et de papier qui apporte de la cellulose. D’où son autre nom : la terre cellulosique. La terre papier est beaucoup plus solide de part la présence de cellulose. La présence de papier évite les fissures et les déformations. C’est une matière très plastique. Certaines terres cellulosiques contiennent même de la chamotte. Elle peut se travailler de manière très fine, et vu le faible taux de retrait, elle peut se placer sur une autre terre. Recette de paper clay : La terre papier doit être tamisée et très bien malaxée pour que l’ensemble soit homogène. Elle doit ensuite reposer pour redevenir plastique. Attention, le mélange de terre papier ne peut pas se conserver très longtemps humide, car au bout d’un certain temps il se forme des moisissures dues à la présence de cellulose. Néanmoins, il est possible de rajouter un peu de javel pour retarder les moisissures. Il faut donc préparer cette terre en faible quantité. La porcelaine La porcelaine est une terre exigeante et imprévisible. Certains sculpteurs l’utilisent pour des pièces volumineuses (cf le travail d’Elsa Alayse), mais elle demande une grande maîtrise qui ne s’acquière qu’avec beaucoup d’expérience. Une fois dépassées ces contraintes, les résultats sont magnifiques ! Argile sans cuisson L’argile sans cuisson peut elle aussi être utilisée pour la sculpture. L’avantage est qu’elle ne nécessite pas de cuisson dans un four de potier, elle est donc accessible à toute personne qui veut se lancer dans la sculpture. L’inconvénient est qu’elle reste plus fragile qu’une argile classique cuite. Choisir une terre basse ou haute température ? Les terres basse température ne rentrent pas en fusion, c’est-à dire que les particules de terre ne se réorganisent pas, mais se collent juste les unes aux autres. La cuisson basse température offre la possibilité de patiner ou peindre la pièce par la suite. En effet, si la température de cuisson n’excède pas les 980°, la terre reste poreuse, et permet une meilleure absorption de la cire, des pigments ou de la peinture.   Les terres haute température quant à elles entrent en fusion, les particules se mélangent. C’est pour cette raison que les terres haute température sont plus résistantes que les terres basse température. Vu que la sculpture engendre l’implémentation de plusieurs éléments, il vaut mieux partir sur une terre haute température. Je te conseillerais donc le grès, plus résistant que la faïence et qui se déforme moins que la porcelaine. Colorer ta terre La sculpture, avec l’agrégat de petits éléments de terre, se prête bien à la coloration de la terre. Pour colorer la terre, tu trouveras des pistes en visionnant le Café Poterie dédié au Nerikomi. Argile de sculpture : quelles contraintes ? Le poids de la terre (soutien métallique) Certaines pièces qui sont longues et étroites nécessitent d’être maintenues par une potence afin que la terre ne s’écroule pas lorsque tu la travailles. Cette tige restera jusqu’à ce que tu aies évidé et finalisé ta pièce. En fonction de la dimension de ta pièce, tu peux utiliser une ou plusieurs tiges de dimensions plus ou moins grosses. Ces

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Instagram pour le céramiste en 2024

Aujourd’hui, une part croissante des céramistes, et plus largement des artisans d’art ou artistes, arrivent à développer une activité commerciale à travers les réseaux sociaux. Instagram, le réseau visuel par excellence, est de devenu le chouchou du céramiste désireux de faire connaître son travail par Internet. Si tu veux comprendre tous les rouages d’instagram pour le céramiste, je t’invite à découvrir notre formation en ligne Booster sa Visibilité sur Instagram . Dans cet article, Yasmine de Bonjour La Smala Communication, Corentin Brison, Charlotte Talbot. et Constantin Hays nous accompagneront aussi pour partager leur riche expérience de créateur de contenu céramique sur Instagram. Interview de Yasmine de Bonjour la Smala Yasmine, peux-tu nous parler de ton compte et de ce que tu y partages ? Mon compte est une collection de diverses astuces, à la fois pratiques et inspirationnelles, principalement centrées sur Instagram. Je suis ici pour partager des clés sur la façon d’utiliser Instagram et adopter le bon ton pour votre contenu. Quel est ton avis sur Instagram pour les artisans et les créateurs aujourd’hui ? Instagram est toujours une plateforme pertinente pour les créateurs, même après une décennie. Cependant, il est vrai que les codes de la plateforme peuvent être compliqués à décrypter. Comment un céramiste peut-il se démarquer sur Instagram ? Le plus important est de développer un univers produit unique ou de mettre en avant sa personnalité. L’interaction avec les followers est cruciale, tout comme montrer les coulisses et parler de son parcours. La diversité des contenus est aussi clé. Peux-tu nous donner des exemples de petits objectifs qui pourraient être utiles pour un céramiste qui débute sur Instagram ? Par exemple, si vous avez peu de commentaires, fixez-vous comme objectif de passer de 5 à 10 commentaires par mois. Ou si vous avez l’impression que vos posts n’inspirent pas assez, réfléchissez à comment améliorer cela. Il s’agit vraiment d’avancer pas à pas. Quand il s’agit de produire du contenu pour la céramique, quels défis peut-on rencontrer ? La céramique est un travail salissant et il peut être difficile de prendre le temps de se filmer ou de photographier pendant le processus. La clé est dans l’organisation et la détermination d’un créneau dédié. Même si c’est un défi, surtout dans un atelier de céramique, il est crucial de trouver du temps pour se filmer ou prendre des photos. Comment les céramistes peuvent se démarquer sur Instagram ? Les céramistes peuvent vraiment briller sur Instagram en jouant sur l’aspect visuel de leurs pièces. Ils n’ont pas besoin de stratégies compliquées ; il suffit souvent de montrer leur travail en action. La vidéo est particulièrement efficace pour cela. Quels conseils donnerais-tu pour améliorer la qualité des vidéos et des photos sur Instagram ? De petites astuces peuvent faire une grande différence. Par exemple, nettoyer l’objectif de son téléphone, utiliser l’appareil photo principal au lieu du mode selfie, et ajuster les réglages pour une meilleure qualité. Un petit trépied peut aussi être très utile, surtout dans un atelier où vos mains sont souvent occupées. J’ai entendu dire que les stories Instagram sont très efficaces. Quel est ton retour d’expérience à ce sujet ? Les stories sont fantastiques pour créer une connexion directe avec l’audience. Elles peuvent être plus spontanées et personnelles. Je conseille des stories courtes et engageantes, avec des appels à l’action clairs, surtout lorsqu’il s’agit de promouvoir des produits. Parlons maintenant de l’authenticité sur Instagram. Comment trouver le bon ton pour s’exprimer et interagir avec l’audience ? Demandez-vous comment vous communiquez avec vos visiteurs en atelier et essayez de transposer cette authenticité sur Instagram. Créez un lien humain derrière le projet, car les gens s’intéressent non seulement à vos produits, mais aussi à qui vous êtes. En termes de contenu, certains céramistes hésitent à partager leur parcours personnel. Quels sont tes conseils à ce sujet ? Je crois qu’il est important de partager son parcours, surtout si c’est inspirant. Par exemple, parler d’une reconversion professionnelle peut être très touchant et attirer une audience qui s’identifie à cette histoire. Concernant les stratégies de vente sur Instagram, quelles approches recommandes-tu ? La clé est de parler régulièrement de ses produits sans pour autant saturer son audience. Alterner entre différents types de contenus et intégrer des appels à l’action dans les stories peut être efficace. Offrez du contenu varié, alternez entre posts de vente et posts éducatifs ou de divertissement. Et lorsqu’il s’agit de vendre, soyez clairs et directs dans votre appel à l’action. Quels blocages peut rencontrer un céramistessur Instagram et comment les surmonter ? L’un des pièges courants est de lier trop étroitement son identité personnelle à son compte Instagram. Cela peut mener à beaucoup de pression et de découragement. Il est essentiel de se rappeler que les défis sur Instagram ne définissent pas qui vous êtes en tant que personne ou en tant qu’artiste. Comment les céramistes peuvent-ils alors aborder leur présence sur Instagram d’une manière plus saine et productive ? Ma recommandation serait de fixer des objectifs mensuels réalisables et de se concentrer sur les petites victoires. Par exemple, si votre objectif est d’augmenter l’engagement, commencez par viser quelques commentaires supplémentaires par mois. C’est une approche étape par étape. Concentrez-vous sur les actions plutôt que sur les résultats immédiats. Et pour ceux qui se sentent dépassés par les exigences de la production de contenu tout en gérant leur activité ? Il est important de trouver un équilibre. Je conseille de dédier un créneau spécifique pour la création de contenu. Cela aide à structurer votre temps et à vous assurer que vous ne négligez ni la création ni la promotion de vos œuvres. Concernant la création de contenu visuel sur Instagram, as-tu des astuces spécifiques pour les céramistes ? Pour les photos, la qualité et la mise en scène sont primordiales. Une bonne lumière, un arrière-plan propre et une mise en valeur des œuvres peuvent faire toute la différence. Et pour les vidéos, je recommande de montrer le processus créatif, cela fascine souvent les abonnés. Y a-t-il

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L’engobe #1 : Définition et préparation

Le décor à l’engobe constitue une des plus vieilles techniques dans l’histoire de la céramique. Quoi de plus logique que de décorer une poterie en argile avec un argile d’une couleur différente ? La maîtrise de l’émail n’est apparue que bien plus tard. Mais comme on va le voir, la frontière entre engobe et émail est en réalité très mince… Aujourd’hui, l’engobe est utilisé par beaucoup de céramistes pour créer des décors difficilement réalisables avec les émaux. Il ouvre un panel de décors très large sans grosses difficultés techniques. Cependant, au même titre que l’émail, l’engobe est une technique extraordinairement riche de la céramique. Les possibilités sont illimitées et une vie de céramiste ne suffirait pas à les découvrir toutes. Partons à la découverte de ce continent souvent méconnu de la céramique ! Voici le sommaire de la première partie sur les engobes qui traite des différentes familles et utilisations, de leurs compositions et de leur fabrication. Le second article est dédié aux techniques de décor à l’engobe. Sommaire Qu’est ce que l’engobe ? Dans la céramique, les engobes sont nombreux. La définition la plus large serait : revêtement argileux appliqué sur un tesson céramique, généralement colorée d’une couleur différente de celle du tesson, et durci au feu. Pourquoi utiliser l’engobe ? Il est principalement utilisé à des fins décoratives donc il s’agit concrètement de modifier l’aspect de notre pièce : couleur, finesse, texture. Mais il peut également modifier d’autres caractéristiques telles que la porosité ou la dureté. Avantages et inconvénients d’utiliser un engobe Les engobes sont très utilisés pour plusieurs avantages. Mais ils cachent également quelques atouts plus secrets… ?Tout n’est pas parfait donc voyons maintenant les inconvénients dans l’utilisation des engobes : Les types d’engobes et leurs utilisations Il existe plusieurs types d’engobes définis par le procédé technique utilisé, la composition de l’argile du tesson et l’objectif du céramiste. L’engobe sous glaçure L’association d’une glaçure transparente sur un engobe est très courante car elle permet de rendre la pièce étanche et d’obtenir une surface lisse et lumineuse facilement. L’engobe prêt à l’emploi On peut acheter directement des engobes prêt à l’emploi chez les fournisseurs de matériel pour céramiste. Il existe deux types d’engobe : L’engobe grésé L’engobe grésé est un engobe qui forme une couche étanche à la surface du tesson. Le résultat est proche d’une glaçure car la pièce est plus dure, moins poreuse, peut être brillante, ne nécessitant pas de glaçure par dessus. Ce type d’engobe est obtenu en ajoutant un fondant à l’engobe pour abaisser sa température de grésage. L’engobe à effet lustre ou terre sigillée Ces engobes sont constitués des plus fines particules d’argile. On les obtient en laissant décanter l’argile dan l’eau avec un défloculant et en n’utilisant que les particules de surface après plusieurs jours de décantation. Ces fines particules vont se vitrifier à la cuisson et on obtient ainsi une surface lisse, étanche et brillante sans utiliser de glaçure. Et tout cela, à basse température ! L’engobe pour Raku Pour créer des engobes pour raku, il faudra tenir compte de la spécificité de cette cuisson. D’une manière générale, tous les engobes sont adaptés à cette cuisson mais ils ne réagiront pas comme ils réagissent en cuisson électrique. On peut favoriser les craquelures ou l’apparition d’effet en jouant sur la composition de l’engobe. L’engobe de protection Hormis pour des techniques décoratives bien particulières, les engobes de protection servent principalement à protéger les plaques de cuisson des coulées de glaçure. Voici une recette d’engobe de protection : eau 80 + alumine 40 + kaolin 60 Il faut passer cette préparation à consistance pâte à gaufre sur une plaque de cuisson au préalable nettoyée. Elle doit être passée en 3 couches fines croisées en laissant sécher entre chaque couche. Il faut ensuite faire une première cuisson sans pièce à 980°C dans le four, sans pièce pour qu’ensuite cette préparation n’adhère pas aux pièces. Recettes pour fabriquer de l’engobe en céramique Comme tu l’as compris, il existe plusieurs engobes et donc différentes compositions en fonction de ce que recherche le céramiste. Si tu ne souhaites pas acheter un engobe prêt à l’emploi, il faut le fabriquer ! Voyons ensemble quelques recettes pour fabriquer ton engobe. Recette d’engobe élémentaire La recette la plus basique est d’ajouter de l’eau et des colorants à ton argile de façonnage. Les proportions peuvent varier mais pour t’aider voici une liste de recette d’engobe élémentaire. Évidemment, tu devras faire des essais similaire à des tuiles d’émaillage pour déterminer avec quelle proportion d’oxydes colorant tu obtient une couleur qui te plait. Problème : tu utilises une terre colorée comme une faïence rouge. ? Effectivement, si tu utilises une faïence ou un grès d’une autre couleur que blanc, tu seras rapidement déçu des couleurs obtenues en particulier si tu cherches à faire des décors vifs et lumineux. Pour palier à ça, voici la solution : fabrique ton engobe avec une faïence blanche si tu travailles une faïence ou avec un grès blanc si tu travailles un grès. Recette d’engobe amélioré On monte d’un cran dans l’élaboration de ton engobe. On va essayer d’avoir un engobe plus qualitatif : couleurs moins « salies », texture plus homogène et meilleure adhérence. Pour cela, on va ajouter des composants à notre recette élémentaire composée jusqu’à présent de la matière de base (argile) et du colorant (oxydes). Comme précédemment, à toi de faire des tests de couleur en modifiant le pourcentage de colorant ou des tests de surface en modifiant le pourcentage de fondant. Recette d’engobe de pro ? C’est à partir de là que nous pénétrons dans un territoire immense ouvert à l’exploration ! Un territoire dont la frontière avec le monde tout aussi riche des émaux est difficile à définir. La création des engobes peut s’apparenter à la recherche d’émaux : il s’agit de faire varier les proportions et compositions des éléments pour obtenir des résultats différents en couleur, texture, brillance, effets, etc… Dans beaucoup de recettes, on n’utilise plus l’argile choisie pour réaliser la pièce.

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Enseigner la céramique

Il y a 2 voies pour exercer le métier de céramiste: réaliser ses propres pièces et enseigner la céramique. Beaucoup de céramistes enseignent la céramique pour se procurer un revenu stable en complément de la vente de leurs pièces. Pour enseigner la céramique y-a-t-il des règles à respecter ? Des diplômes à avoir ? Des choses à penser en agençant l’atelier ? Nous avons consacré le café poterie n°8 à ce thème: vivre de la céramique en donnant des cours. Dans cet article, je vais reprendre les thèmes évoqués avec Sarah de Primitif studio et Aurélie de Ose la Terre. Qui peut enseigner la céramique ? Aujourd’hui, en France ou en Belgique, l’enseignement de la céramique n’est soumis à aucune législation. Tout le monde peut enseigner la céramique sans obligation de CAP. Il faut cependant se sentir légitime à cela. Etre légitime ne demande pas des années de pratique, mais demande d’avoir un niveau supérieur à celui des personnes que tu souhaites recevoir en cours. Il faut connaître les bases de cet art pour ne pas donner de mauvaises habitudes aux élèves. Et surtout, il faut avoir l’envie de transmettre. Dans un épisode de son podcast Bulles Nomades, Florie Teller parle des sparketype, les test de la raison d’être. Chacun a des envies différentes qui l’anime , je vous invite à le faire et vous vous rendrez vite compte si enseigner la céramique peut être bon pour vous ou pas! Enseigner dans son atelier L’atelier est le lieu clé dans lequel tu pourras donner tes cours. Aménager un atelier pour toi ou pour enseigner la céramique t’amènera à des choix différents. Comment aménager un atelier pour recevoir des cours ? Si tu souhaites donner tes cours, il faut penser à définir plusieurs espaces : un espace tournage: cet espace devra contenir autant de tours que d’élèves, sauf si tu optes pour une pratique d’enseignement mixte entre modelage et tournage. un espace modelage : il te permettra de modeler la terre ou de garnir ta pièce. Tu pourras aussi te servir de cet endroit pour pétrir ta pièce. un espace cuisson : un atelier nécessite au moins un four pour cuire les pièces des élèves. Comme nous l’évoquerons un peu plus tard, il faut cependant faire un choix entre les terres basses et hautes températures dans son atelier pour ne pas avoir des désastres dans le four ! un espace stockage : il faut penser à mettre des étagères le plus possible partout ! Et oui, nos pièces et les pièces des élèves s’accumulent et nous n’avons jamais assez d’espace pour stocker. un espace recyclage : La terre est la matière première de tout atelier. Il faut régulièrement recycler la terre des pièces loupées par exemple. Il faut donc avoir un espace avec des bassines où la terre macère dans l’eau, un endroit pour sécher totalement la terre avant de la plonger dans ces bassines et une place où sécher la terre humide avant de la pétrir à nouveau. Attention! il faut autant de bassines de recyclage que tu as de terres dans l’atelier! petit plus : vu les poids transportés dans un quotidien de céramiste, il est important d’avoir un atelier de plein pied et de ne pas avoir à monter des étages. Démarches à faire pour monter un atelier Aujourd’hui en France, il n’y a pas de démarches à faire pour monter un atelier. Tu peux quelquefois avoir des aides de ta commune ou un local mis à disposition pour dynamiser ta ville. Concernant les démarches, si tu crées un nouvel atelier, tu es censé respecter les normes handicapé. Peut-on aménager un atelier chez soi ? Oui, nous pouvons tout à fait aménager un atelier chez soi pour y donner des cours. Il faut cependant le déclarer à ton assureur en souscrivant à une assurance professionnelle et avoir un statut d’entreprise pour cela. Combien de terres dans un atelier ? Le mot d’ordre dans un atelier est de ne jamais mélanger des terres basses et hautes températures. Il pourrait y avoir trop de dégâts. Tu peux avoir plusieurs types de terre qui se cuisent à la même température. Il faut cependant bien gérer les espaces de travail et de pétrissage afin que les couleurs des terres ne se mélangent pas ! Point d’eau ou pas ? Il est important d’avoir un point d’eau à proximité pour remplir les seaux et avoir de l’eau claire pour préparer son émail ou nettoyer. Cependant, donner accès aux points d’eau aux élèves n’est pas forcément une bonne solution. En effet, même avec un bac à décantation sous l’évier, il est assez fréquent que les canalisations se bouchent ou que le bac déborde ! Il vaut mieux leur donner des seaux afin qu’ils nettoient leurs instruments à l’intérieur : un seau pour la terre, un seau pour l’émail. Enseigner la poterie en tant que salarié Tu peux aussi choisir d’enseigner la céramique dans une école ou dans un atelier qui n’est pas le tien. Cela te permet d’avoir un revenu fixe sans les aléas de la gestion d’un atelier, des emplois du temps et des élèves malades. Cependant aucune loi n’encadre aujourd’hui la tarif horaire d’un enseignant de céramique. C’est à toi de négocier avec la structure qui t’emploie. Pédagogie des cours de poterie Combien d’élèves max pour ne pas nuire à la qualité des cours ? Dans ma pratique, je me suis toujours dit que 6 élèves au tour était un bon ratio. Autant pour bien les suivre que pour créer une émulation de groupe. Aurélie d’Ose la Terre prend des groupes de 9 élèves et le gère bien grâce à son expérience dans l’enseignement de groupe et surement aussi à son énergie. 😉 Comment découper ses cours J’aime bien réaliser une rotation sur 4 séances: 2 séances de tournage, 1 séance de tournassage, 1 séance d’émaillage. En débutant mon enseignement du tour, je consacrais beaucoup plus de séances au tournage avant de tournasser. Je n’obligeais pas les élèves à choisir leurs

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L’Histoire du livre : passez votre CAP tournage avec le-bol.fr

Je suis très fière de vous présenter mon premier livre : « Passez votre CAP Tournage en céramique avec le-bol.fr ». Il est déjà disponible en précommande et paraîtra aux Éditions Eyrolles le 24 octobre 2024 ! C’est un livre en deux parties :  J’ai pensé ce livre comme un support de référence pour votre préparation au CAP. Il peut aussi vous servir si vous êtes formateur et avez besoin de mieux comprendre les sciences de la poterie pour guider vos élèves. Il peut enfin servir à tous les amateur qui souhaitent progresser en tournage et comprendre la terre et l’émail. Je tiens à remercier vivement Sarah Cambot et les Éditions Eyrolles qui m’ont fait confiance tout au long de ce projet, qui représente un travail considérable. Nous avons formé une bonne équipe ! Suivez-moi dans les coulisses de la réalisation de cet ouvrage : l’histoire a commencé il y a plus d’un an … La Genèse du livre Préparez votre CAP avec le-bol.fr En 2021, je crée le site calliceram.fr pour partager mes fiches de révision avec d’autres candidats au CAP : cela a été une révélation. Ingénieure de formation, je me suis penchée sur les phénomènes à l’œuvre dans la terre et l’émail. J’ai beaucoup approfondi pour en faire bénéficier d’autres personnes durant mes séances de cours en visio. J’ai vraiment redécouvert ce matériau sous l’angle scientifique, à tel point que je me suis spécialisée dans les matériaux céramiques pour l’industrie.  C’est pendant le Covid que j’ai fait connaissance avec Julien Pelos puis Sarah Cambot, co-fondateurs du Bol : nous avons rapidement constaté que nos compétences se rejoignaient autour de valeurs communes, et avons vite accroché. Depuis 2023, j’ai donc rejoint leur équipe de professeurs avec mon cours vidéo « Technologie de la céramique », qui prépare au CAP.  J’étais alors assez occupée par mes études et différents stages, mais l’envie d’écrire un livre m’avait déjà traversé l’esprit, sans que je ne la mette en œuvre pour l’instant.  Premier contact avec Eyrolles Mai 2023. Fin de journée. Un appel de Sarah : « J’ai été contactée par Eyrolles, ils veulent écrire un livre sur le CAP Tournage et ont pensé au Bol ! Ça te dirait de te charger de la partie théorique ? Je n’aurai pas le temps de tout faire. » Bien sûr, j’étais ravie ! Puis deux semaines plus tard, un autre appel : Sarah n’aura pas le temps pour ce projet, et me confie donc l’écriture de l’ensemble de l’ouvrage, en tant que professeur de l’Atelier du Bol. J’ai accepté sans hésiter : c’était l’occasion rêvée de transmettre ma vision de la poterie ! Le sommaire détaillé : Passez votre CAP tournage céramique Dans la suite de l’été, nous avons échangé plusieurs fois en visio avec l’éditeur à propos du sommaire détaillé, qui correspond aux fondations du projet. Il permet de juger si le futur livre s’inscrit bien dans la ligne éditoriale de leur maison d’édition. Cette étape a été relativement facile : j’ai repris le plan de mon cours vidéo pour la partie théorique, en ajoutant quelques astuces que j’aborde plutôt en visio. La partie pratique s’est naturellement découpée en 10 mois de l’année, avec une forme étudiée chaque mois. Après plusieurs échanges avec Sarah, remarques et corrections, le sommaire détaillé a été validé fin juin 2023. J’ai aussi estimé un chemin de fer : cela consiste à dire à l’éditeur combien de pages seront consacrées à chaque partie. La peinture des premières illustrations Lors de ces premiers échanges avec l’éditeur, j’ai vite compris que si je voulais qu’il y ait des illustrations dans la partie « histoire de la céramique », j’allais devoir les peindre moi-même ! En effet, la moindre photographie provenant d’un musée a un coût non négligeable, surtout s’il est connu. Par ailleurs j’aime beaucoup les deux livres de Virginie Armellin, qu’elle a illustré avec ses aquarelles, et je souhaitais que mon livre soit aussi agréable à regarder. La partie théorique est également illustrée par mes peintures, car c’est la meilleure manière d’avoir des dessins qui correspondent exactement à ce que je souhaite ! Je n’avais très peu voire jamais peint avant ce projet, mais je m’y suis mise avec beaucoup de persévérance, et les premières peintures ont été à la hauteur de mes espérances ! La livraison du premier chapitre Après validation du sommaire, on m’a demandé d’écrire un premier chapitre, pour que l’éditeur puisse me dire si le ton est bon, et me réorienter si besoin. J’ai donc écrit « Septembre », qui débute la partie pratique, ainsi que le chapitre « La terre » sur la technologie céramique. Nous avons aussi beaucoup échangé sur les illustrations : j’ai dû livrer celles-ci au même moment pour que leur qualité, en tant que fichier informatique, soit vérifiée. J’ai donc choisi une feuille numérique avec suffisamment de pixels pour les dessins techniques, et ai scanné mes illustrations en 600 dpi, pour qu’elles soient très nettes dans le livre imprimé. Cette étape est importante pour l’auteur comme pour l’éditeur : si j’avais produit les dessins techniques sur des fichiers comportant trop peu de pixels, j’aurais du tout recommencer ! La signature du contrat du livre passez votre CAP tournage céramique Le contrat d’édition encadre tous les aspects de notre collaboration, comme le titre de l’ouvrage, le nombre d’exemplaires imprimés lors du premier tirage, les modalités financières, le nombre de pages et d’illustrations approximatives ou encore la date limite de livraison finale. Nous avons pu négocier certains aspects qui nous tenaient à cœur, et avons signé. Le cœur du travail : les longs mois d’écriture et d’illustration ! Un rythme soutenu Il est assez difficile de réaliser quelle proportion du travail a déjà été réalisée. J’ai d’abord fixé mon rétroplanning, sous forme de diagramme de Gantt, mais il m’a finalement assez peu servi puisque c’était encore trop vague. J’ai donc mis en place un gros fichier Excel pour suivre mon avancement, jour par jour. Ça ne rigole pas ! Je savais qu’une page comporterait 3000 signes ou 6 illustrations avec leurs légendes, et je pouvais donc estimer le nombre de pages en direct. J’étais en dernière année d’école d’ingénieurs et j’avais 2-3 demi-journées libres par semaine, alors

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Le travail d’une collection : interview de Justine Ribera « Les petites porcelaines »

Tous les jeudis j’accueille en live des artistes, céramistes, toujours en lien avec la poterie. Le but est de vous faire découvrir leur parcours, leurs créations, leurs ambitions. Ces lives sont une source d’inspiration pour tous les amateurs d’argile que l’on soit apprentis céramistes ou céramistes confirmés. Voici l’interview de Justine Ribera alias « Les petites porcelaines » qui va nous parler d’elle et du travail de ses collections. Justine Ribera est une céramiste spécialisée dans la porcelaine. Après 6 années d’études, Justine a ouvert sont propre atelier et y propose aujourd’hui ses créations. C’est aussi une pionnière de la monocuisson. En effet, soucieuse de son environnement, elle a décidé de faire subir une seule cuisson à ses pièces contre deux habituellement. Tu peux la retrouver sur ses réseaux sociaux via « Les Petites Porcelaines » et retrouver ses créations sur son site internet. Interview de Justine Ribera « les petites porcelaines » Peux-tu nous parler de toi et de ton parcours dans la céramique ? Moi ça a commencé très très tôt au collège. Je prenais des cours du soir avec une copine et j’ai découvert qu’il y avait un lycée qui enseignait la céramique proche de chez moi. Après le brevet et quand on m’a demandé ce que je voulais faire, j’ai directement répondu : de la céramique. J’ai donc effectué un CAP Tournage en céramique un BMA et un DMA.  J’ai trouvé des supers maîtres de stage qui m’ont fait mettre les mains dans la porcelaine et depuis je ne l’ai plus jamais lâché ! C’est donc en DMA que je me suis spécialisée dans la porcelaine. Et c’est d’ici qu’est né mon pseudo « les petites porcelaines ». Pourquoi avoir fait le choix de renouveler régulièrement tes collections ? Je ne me suis même pas posé la question ! J’ai toujours fait comme ça même quand j’étais au lycée car en DMA on commençait déjà à faire des marchés de potiers. Et donc j’avais déjà mes collections comme ma collection papillon ou ma collection dentelle. J’étais déjà sur un thème où il y avait plusieurs choses car j’avais cette envie de faire plusieurs choses différentes ! Donc l’organisation par collection était plus simple. Je donnais un nom, ce qui permettait aux clients de les identifier.  Et je pense que ce choix vient aussi du stage ou j’ai appris la porcelaine. Les potiers avaient plusieurs collections et plein d’émaux différents. Ils parlaient aussi par nom de collection et je pense que je me suis imprégné de ça. Ça a dû m’attirer sans m’en rendre compte.  Au début, j’avais toujours mes trois petites collections dans ma boutique. Sur internet commencé à proposer des porcelaines box. J’en avais 30 à 50 éditions pour lesquelles je partais complètement sur autre chose de ce que j’avais l’habitude de faire à l’atelier. J’ai trouvé ça super car je testais plein de techniques, d’engobes et de crayons. Et c’est là que je me suis rendu compte que je m’éclatais à faire de nouvelles choses. J’ai alors décidé de garder ce principe des porcelaines box avec lesquelles je crée un nouveau thème par édition.  Peux-tu nous partager ta procédure de travail d’une nouvelle collection ? Ça prend combien de temps ? Cette année ça va un peu changer, mais ces dernières années je changeais de collection a-peu-près au mois de juin juste avant l’été. Donc je savais que quand je sortais une collection, je restais un an sur la même et au bout de 4 mois de même collection, je commençais déjà à penser à la suivante. Mais je ne me force pas à y penser. Ça me vient spontanément en me baladant ou un lisant un magazine. Et puis d’un coup, y a un truc qui va me dire, je veux vraiment partir là-dessus. C’est souvent au mois de décembre que je commence à avoir un truc plus précis, alors je m’attaque aux essais. Mais je me laisse le temps car je sais que j’ai encore 6 mois devant moi. C’est pourquoi je fais mes essais de temps à autre. Au final, ça prend environ 6 mois pour que j’obtienne la forme définitive. Pourquoi as-tu décidé de changer ta procédure cette année ? Je me suis pris un gros coup l’année dernière quand j’ai fait ma collection Hacienda. C’était une collection très rose, un peu sur le thème du Mexique et des jardins marocains. Elle était très marquée et souvent quand je change de collection, j’ai envie de changer totalement d’univers. Par exemple, quand je fais une collection colorée, après j’ai envie de partir sur une collection plus sombre. Après la collection Hacienda, j’ai fait d’un coup quelque chose de super sobre, je suis passée sur du beige. Mon Instagram , qui était très rose, est tout d’un coup devenu très sobre. Le problème, c’est que certains clients avaient encore envie d’avoir la collection Hacienda. Et surtout, il a fallu que j’explique pendant des mois, des semaines que la collection Hacienda était finie et cela ma demandé beaucoup d’efforts et d’énergie. Avant, j’avais beaucoup moins d’abonnés sur Instagram, beaucoup moins de client et je pense que le petit groupe comprenait mieux le changement.  Je me suis alors dit qu’un an ce n’est peut-être finalement pas assez long. Dans l’univers de la mode un an c’est un siècle, mais dans l’univers de la céramique peut-être qu’un an ce n’est pas assez. Donc je vais laisser à ma nouvelle collection un peu plus de temps et quand je verrais que les gens sont lassés, je changerai. Ton procédé de vente a-t-il changé lui aussi ? Oui ! Avant, je vendais mes collections sous forme de ventes éphémères. Je fabriquais toutes mes pièces, je donnais un rendez-vous et toutes les pièces partaient à ce moment-là. Cela débloquait une grande frustration car les gens qui n’arrivaient pas assez vite ne pouvaient pas avoir les pièces. Et temps qu’il n’y avait pas de vente éphémère les gens ne pouvaient pas acheter. Ça a été bien un temps, mais je veux plus fonctionner comme ça. Je veux qu’il y ait une collection permanente avec une

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Progresse et évite
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