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Les assiettes céramique

Tous les jeudis j’accueille en live des artistes, céramistes, toujours en lien avec la poterie. Le but est de vous faire découvrir leur parcours, leurs créations, leurs ambitions. Ces lives sont une source d’inspiration pour tous les amateurs d’argile que l’on soit apprentis céramistes ou céramistes confirmés. Ici, Hortense Montarnal va nous partager son travail autour des assiettes céramique et sa collaboration avec les restaurateurs.

Hortense Montarnal, s’est reconvertie dans la céramique depuis plus de 10 ans. Elle se consacre aujourd’hui à la création de pièces utilitaires en grès. Utilisant le tour de potier et l’estampage, elle donne vie à une vaisselle à la fois pratique et authentique. Sa pratique se démarque aussi par sa belle palette d’émaux, qu’elle met seule au point. Si tu la cherches, tu peux la retrouver dans son atelier situé à Quincieux, à proximité de Lyon, sur ses réseaux via hortensemontarnalceramiste et sur son site hortensemontarnal.com .

Interview d’Hortense Montarnal

Comment en es-tu venue à la céramique ?

Ça fait un peu plus de 10 ans que je suis dans la céramique. J’ai fait un, deux, puis trois burnout et j’ai pris conscience que ce que je faisais ne me correspondait pas, donc j’ai arrêté ! Mais je n’avais aucun plan derrière, il fallait que je trouve quelque chose. J’ai toujours voulu me mettre à mon compte. Pour une fois que j’avais du temps. J’ai voulu en profiter, plutôt que d’envoyer des CV à la terre entière. L’idée de la poterie est venue, j’avais envie d’essayer donc je me suis inscrite à un cours près de chez moi. Et ça m’a plu !

La deuxième année, je me suis mise à en faire à la maison. Comme je cherchais à me mettre à mon compte, l’idée de me lancer professionnellement dans la céramique est venue. J’avais quand même un vrai doute de pouvoir en vivre. Finalement, je me suis dit « essaie, tu n’as rien à perdre« . Donc j’ai suivi une formation et me voilà !

Travailler avec les restaurateurs a-t-il été un choix direct de ta part ?

Je fais de la poterie, je fais des assiettes céramique. Pour moi, le client idéal est le restaurateur. Au tout début, j’ai rencontré un chef à Lyon qui venait d’ouvrir son restaurant. J’ai commencé à faire quelques petites choses pour lui. Pierre Sang, qui est un ami, a ensuite ouvert son restaurant. Je lui ai proposé de faire des pièces pour lui. C’est grâce à ces deux opportunités que mon travail avec les restaurateurs a démarré.

Au début, je travaillais chez moi, je n’avais pas beaucoup de place. Ça ne me permettait pas de répondre à des grandes commandes. J’ai eu une commande d’un chef que je ne connaissais pas. La commande s’est très bien passée. Puis Alain Ducasse m’a contactée. Je ne pouvais pas répondre à cette demande en travaillant dans mon petit atelier, chez moi. J’ai donc changé d’atelier pour aller dans un plus grand. Cette commande m’a permis de passer le cap de l’atelier !

Comment gérer les fissures liées aux assiettes céramiques ?

Alors concrètement, je pense que ça vient des terres ! J’en ai eu avec la porcelaine. Avec le grès, j’ai vraiment très très peu de pertes liées aux fissures. Je pense que cela vient surtout de la qualité de la terre. Aujourd’hui, je travaille sur du grès de St Amand que je trouve vraiment très bien ! Avec cette terre, je ne prends pas de précautions de séchage et je n’ai jamais de problème.

Au niveau du four, comment fais-tu pour optimiser la place des assiettes ?

J’achète des fours ! Je les collectionne. Pour les assiettes céramique, il n’y a pas de solution, ça prend de la place ! J’ai des modèles où j’en mets 3 par étage. Dans un four de 200L, j’en mets 25, ce n’est rien quand tu sais le nombre de tasses que tu peux y mettre. Pour le biscuit, je mets les assiettes céramique à plat. J’ai essayé de les poser en vertical mais elles se sont toutes écrasées. Je les empile par 3, parfois par 5 sur des petits diamètres.

Pour toi, qu’elle est la plus grande source de pression que tu te mets en travaillant avec les restaurateurs ?

La pression, ça va être le délai car ce sont souvent des gens qui sont très très pressés. Ils fonctionnent très vite, ils ont des milliards d’idées. Nous, notre temps n’est pas le même, on a des délais qui sont incompressibles. Je leur explique et ils comprennent. Par exemple, l’été dernier, nous avons eu 3 semaines de canicule, donc je n’ai pas pu lancer de fours. Il m’arrive aussi de partir en vacances donc le retard s’accumule et il est difficilement récupérable !

Comment gères-tu une semaine type ?

J’ai une commande sur laquelle je travaille depuis février, donc j’ai bien pu organiser mes semaines : je fais du 9h00 à 20h00. Tant que je n’avais pas fait 40 assiettes céramique, je ne sortais pas de l’atelier. En général, je tourne le lundi et je tournasse le mardi, puis je tourne le mercredi et tournasse le jeudi. Le vendredi normalement je ne tourne pas car après c’est le weekend. Je lance mes biscuits et j’émaille. Si c’est vraiment tendu, il m’arrive de tourner le vendredi et de laisser mes pièces dans une caisse humide. Je travaille 5 jours par semaine quand j’accepte une grosse commande. Mais, en général, je fais comme j’en ai envie. Je ne m’impose pas de contraintes. Si j’ai envie de travailler le dimanche ou même le soir, et bien je le fais !

En savoir plus

Pour en savoir plus sur ce sujet, tu peux consulter l’article : organiser son temps de céramiste.

Combien de temps as-tu mis à te fabriquer tes émaux ?

Celui que je fais en ce moment, ça doit faire 3 ans que je l’utilise. Il me convient parfaitement donc je n’ai pas envie de chercher autre chose. D’ailleurs, souvent quand je cherche autre chose, je ne trouve pas mieux non plus. Je l’améliore à chaque cuisson depuis 3 ans. Avant, j’étais partie sur les émaux mats. Ça me correspondait. Je prévenais les restaurateurs de faire attention avec les couverts. Les émaux mats marquent. Certains restaurants m’ont demandé que ce soit moins mat, donc j’ai cherché autre chose.

Justement, as-tu des conseils pour ceux qui rencontrent des problèmes de rayures avec les émaux mats ?

Il faut faire attention aux couverts. Les couverts en argent et en inox laissent des dépôts sur les assiettes céramique. Ça dépend de la marque, est-ce qu’elle s’enlève ou pas ? Si c’est juste marqué légèrement et que ça part, ça va ! Mais si c’est plus marqué en profondeur, c’est que l’émail est peut-être fragile. Je précise que j’ai aussi des émaux brillants qui prennent quelques rayures.

Comment fais-tu pour que tes assiettes céramique ne gondolent pas ?

Tout ce que je tourne n’a pas de déformations. J’ai une partie de ma production que j’estampe et là aussi, ça va ! Par contre, une fois, un client m’a demandé de refaire les mêmes assiettes céramiques que j’avais faites il y a 2 ans. Ces assiettes, je les avais réalisées avec une technique différente : une plaque d’argile que je pose sur mon rondeau puis je monte ensuite les rebords. Jusque-là, tout allait bien, puis je les ai passées au four et elles ont toutes gondolé.

Quelle formation as-tu suivie pour apprendre les émaux ?

Au début, j’ai commencé toute seule. J’ai acheté énormément de livres, je me suis beaucoup renseignée sur internet. Et après tout ça, j’ai acheté deux formations en ligne.

Combien de temps ton activité à mise pour percer ?

Alors, dès que j’ai commencé, j’ai eu des demandes donc ça a toujours fonctionné mais il n’y avait pas la queue au portillon. Ce qui m’a fait monter, c’est quand j’ai travaillé pour le restaurant d’Alain Ducasse. Je pensais avoir plein de demandes à l’issue de ça mais le Covid-19 est apparu ! Pendant cette période Covid-19, j’ai eu quelques commandes mais vraiment pas grosses. C’est donc là que j’ai décidé de trouver autre chose et j’ai donc fait du e-shop. C’est depuis cette année que ça repart bien.

As-tu déjà regretté cette reconversion dans la céramique ? Pour toi, qu’elles sont les plus grandes joies et difficultés de ce métier ?

Non, je n’ai vraiment jamais regretté ! Alors, les plus grandes joies, c’est quand c’est Noël à l’atelier, quand j’ouvre mon four et que tout est beau ! Après, avec les restaurateurs, la plus grande joie c’est quand on définit le projet, la création. Pour les difficultés, je dirais que mon atelier n’est pas assez grand. Je ne peux donc pas prendre quelqu’un avec moi pour m’aider. En plus, je suis au premier étage donc c’est compliqué quand j’envoie mes palettes. Il y a aussi beaucoup de pièges en céramique. Maintenant, je les connais donc j’essaie de rester en alerte à chaque fois !

Pour écouter l’interview, c’est ici !

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Sarah
Passionnée du tournage de poterie, je me suis donné un objectif : vivre de ma passion! Ce blog a pour but de partager avec vous mes recherches, mes réalisations, mes échecs et mes réussites. Bienvenue!
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